À Alexandrie, je suis monté à bord du Mistral
C’est mon histoire.
C’est plutôt une expérience unique. Dans le cadre des activités liées au colloque international Nasser sur le leadership et la coopération Sud-Sud en Égypte, qui réunissait plus de 100 participants venus d’Asie, d’Afrique, d’Amérique et d’Europe, je me suis retrouvé à la base navale d’Alexandrie, où je suis monté à bord des navires militaires le Mistral ENS Gamal Abdel Nasser et le destroyer ENS El Fateh.
Le Mistral
Le Mistral est un navire porte-hélicoptères. Il est important de savoir que ces navires, initialement conçus pour être livrés à la Russie, ont été livrés à l’Égypte, décidément. En effet, la Russie avait investie dans la conception de deux navires et la formation de ses marins à Saint-Nazaire, en France. La raison : la révolution du Maïdan de 2014 en Ukraine, soutenue par l’Occident dans l’ordre du changement de régimes à travers les révolutions de couleurs, révolution ukrainienne liée au fameux accord d’association entre l’Ukraine et l’Union Européenne. À l’issue de la révolution, Viktor Ianoukovitch, allié de la Russie, est chassé du pouvoir par les anarchistes. En réponse, la Russie apporte son soutien aux séparatistes du Donbass. Dans le cadre des sanctions économiques contre la Russie, les États-Unis font pression sur la France pour qu’elle annule la livraison des deux navires à la Russie.

Crédit photo : Kenfack Dirane
Alexandrie : une cité antique
Si vous partez en Égypte sans faire un tour à Alexandrie, c’est que vous avez fait un gâchis. Alexandrie est une ville fondée par Alexandre Le Grand en 332 avant J-C. C’est une ville carrefour entre l’Orient et l’Occident. Ouverte sur la Méditerranée, Alexandrie abrite la principale plateforme portuaire de l’Égypte, bien que d’autres villes aient des ports aménagés. La ville est connue notamment pour sa bibliothèque. À la bibliothèque d’Alexandrie se trouvent également les musées et les vestiges archéologiques. La bibliothèque d’Alexandrie est un lieu unique. C’est un gigantesque édifice qui contient le patrimoine culturel et les trésors du monde.

Crédit photo : Kenfack Dirane

Je suis tombé sous le charme d’Alexandrie
Comme pour la plupart des villes que j’ai visitées à l’étranger, je suis tombé sous le charme d’Alexandrie que j’ai surnommé « la ville bleue« , ou encore « My first love« . Elle se différencie d’autres villes par sa propreté, son histoire, son architecture spéciale, son climat, ses plages, ses immeubles, son caractère intellectuel et multiculturel. L’Université Senghor d’Alexandrie est situé non loin de la bibliothèque d’Alexandrie. Elle représente la francophonie en Égypte et fait ainsi de la ville d’Alexandrie un grand carrefour de civilisations. La corniche d’Alexandrie donne une large vue sur la Méditerranée. Au bord de la corniche, tout le monde se retrouve : hommes, femmes, enfants, jeunes, vieux, cœurs brisés. De jour comme de nuit, ils sont au bord de la corniche pour contempler les eaux de la Méditerranée et tirer un coup de cigarette ou de chicha. C’est ainsi que la ville d’Alexandrie, assez spéciale, conserve son charme d’antan.

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La base navale d’Alexandrie
Arrivés à Alexandrie, nous avons commencé par la visite de la base navale. Accueillis par les militaires égyptiens qui nous ont servi un repas. Ensuite, nous sommes allés dans un amphithéâtre de la base pour suivre un exposé sur la marine égyptienne : les différents navires, leur taille, leurs missions, leur pouvoir de dissuasion, les exploits réalisés par la marine et les nouveaux défis sécuritaires auxquels elle devra faire face. Après l’exposé, nous avons échangé avec les officiers de la marine égyptienne, nous avons posé des questions notamment à propos de l’exploration du gaz en Méditerranée par la Turquie, et la réponse de l’Égypte à ce qu’elle considère comme une colonisation de la Méditerranée par la Turquie. Nous sommes montés à bord du mistral ENS Gamal Abdel Nasser. Dans la salle de réunion du Mistral, un amiral nous a fait un exposé sur ses caractéristiques, ses missions, la coopération avec la France pour l’obtention de ces précieux arsenaux de guerre, symboles de la modernisation et de la montée en puissance de la marine égyptienne. Après le Mistral, nous sommes montés à bord du destroyer ENS EL FATEH. Je n’oublierai jamais ces moments d’une extrême intensité et je crois que je retournerai à Alexandrie pour savourer le temps qu’il fait en hiver.

Crédit photo : Kenfack Dirane

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