Chaque fois que je regarde cette photo, j’ai envie de retourner au Kenya rien que pour elle

Article : Chaque fois que je regarde cette photo, j’ai envie de retourner au Kenya rien que pour elle
Crédit: Kenfack Dirane
21/02/2021

Chaque fois que je regarde cette photo, j’ai envie de retourner au Kenya rien que pour elle

Vous est-il déjà arrivé de flirter avec une étrangère ? La première fois que je me suis rendu au Kenya, j’ai vécu 5 jours de folie. Lorsque j’y suis reparti en septembre 2020, je n’avais jamais oublié la fille rencontrée lors de mon premier séjour dans ce pays. Depuis ce premier séjour au Kenya, j’ai eu droit à ma part d’action. Malheureusement je partais quelques jours plus tard. On s’est revu et j’ai passé les meilleures soirées. On a rigolé, on a ri, on a appris à se connaitre, on s’est raconté un tas de choses parfois drôles, parfois banales, mais surtout excitantes. Le jour de mon départ, elle m’a accompagné à l’aéroport et on s’est quitté avec beaucoup d’émotions et de regrets de se séparer. De retour chez moi au Cameroun, j’ai gardé une photo d’elle que j’avais prise au Westgate Mall, dans le quartier de Westlands à Nairobi. Cette photo me fait penser à cette rencontre, fascinante. En gardant cette photo, je savais que je retournerai au Kenya pour une deuxième fois. Cette histoire me désoriente, elle me rend tellement fou.

Le jour où tout a commencé !

J’ai rencontré Jenny pour la première fois au bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique de l’Est à Nairobi au Kenya, à l’occasion de la journée mondiale des droits de l’homme. Nous étions invités et au cours de cette journée, nous avons échangé sur la convention de Genève de 1949 et la protection des civils pendant les conflits armés. Elle est kényane, âgée de 23 ans, étudiante à l’Université des sciences et technologies Jomo Kenyatta de Nairobi et responsable du marketing à Village Market. Elle s’exprime en anglais et en swahili. Pour moi, rencontrer une personne pareille, ça pimente l’expérience. C’est plus exotique que d’être avec quelqu’un d’un autre pays. Une fois les échanges terminés, Jenny et moi avons commencé à faire connaissance. Alors que j’étais timide, elle me demande d’où je viens, où je loge au Kenya, qu’est-ce que je fais dans la vie, et un tas de choses. Ensuite, elle me demande où je vais après notre rencontre. Je lui ai répondu que j’allais à mon hôtel et que mon chauffeur m’attendait à l’extérieur des Nations Unies.

Mais j’ai tout de suite compris que c’est assez gratifiant de réussir à séduire en anglais et d’être avec une fille qui s’exprime en anglais. Une fois à l’extérieur des Nations Unies, j’ai réalisé que mon chauffeur m’a laissé des messages indiquant qu’il avait eu une crevaison, et qu’on ne pouvait plus rentrer ensemble. Il m’a envoyé le numéro d’un autre chauffeur qui devait venir me chercher. Je me suis trouvé face à un problème. Puisque je communiquais grâce au wifi des Nations Unies, une fois à l’extérieur ce n’était plus possible. J’ai donc dit à la fille que je dois retourner aux Nations Unies pour me reconnecter au wifi afin de donner ma position à mon nouveau chauffeur.

Face à cette situation, la fille se propose de m’aider. Elle accepte d’appeler le nouveau chauffeur avec son numéro de téléphone en lui parlant en swahili et en lui indiquant où il viendra me chercher. Lorsqu’ils ont terminé la conversation, elle m’assure qu’il viendra.

Jenny au bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique de l’Est à Nairobi. Photo publiée avec le consentement de la concernée. Crédit photo: Kenfack Dirane

Elle me prend par la main et me demande qu’on aille attendre devant l’Ambassade des États-Unis en face des Nations Unies. Peu de temps après, mon chauffeur est arrivé et la fille a proposé d’aller avec nous, ce que j’ai accepté. C’est à partir de ce moment que j’ai décidé de m’ouvrir totalement à elle. Nous sommes arrivés à Lumuru Road, à 25 km du centre ville de Nairobi. Elle est descendue de la voiture. Avant de descendre, elle me dit que je suis un mec gentil et sympa, qu’elle ne savait pas que j’avais autant de profondeur. J’étais tellement ému et je lui répondais en lui disant merci et que ce qu’elle a fait pour moi était gentil. Elle ajoute qu’elle m’écrira par Whatsapp. On s’est dit au revoir.

Une aventure intimiste

Deux jours après notre rencontre, le fille me fait un message sur whatsapp. Il était 19h : « Hello ! how are you ? Where are you?». J’ai tout de suite ressenti des papillons dans le ventre. Elle me demande où je me trouve, ce que je fais. Je lui ai répondu que je suis seul dans ma chambre d’hôtel et que si elle voulait me tenir compagnie, j’accepterai volontiers. Elle me répond qu’elle veut bien et me dit de lui laisser le temps de trouver un taxi Uber. Trente minutes après notre conversation, elle arrive donc à mon hôtel situé à Kikorok Road.

Elle avait apporté une bouteille de son vin préféré, et on a passé la soirée à discuter dans un fast food. On a causé longuement et la séparation était difficile et douloureuse. Arrivé dans ma chambre d’hôtel, je ne voulais pas dormir. Je pensais à elle. Le lendemain elle est revenue me voir et m’a amené au Westgate Mall. Nous sommes allé au cinéma, au restaurant. Je n’ai pas été aveuglé par la passion, car je suis resté indépendant.

J‘étais très à l’aise avec elle

Je ne m’avouais pas à moi-même ce qui me plaisait. Les premiers mots doux sont apparus, j’ai totalement craqué ! Elle aussi est devenue accro. Durant tout ce temps, je ne voyais qu’elle, je ne parlais plus beaucoup. J’étais totalement déconnecté de la vraie vie. Je ne réfléchissais pas et vivais un instant assez surréaliste jusqu’au moment où elle m’a tout avoué.

Elle m’invite donc pour visiter le mont Kenya. Cette rencontre fut remplie de découvertes : de l’une et l’autre, du Kenya, de Nairobi, du parc, de différentes cultures. Le fait pour moi de découvrir une autre culture était plutôt un défi. Plus le temps passait, plus nous nous attachions l’un à l’autre. Ça me bouffait, mais c’était quelque chose de fou. L’idée de continuer à distance me traversa alors l’esprit.

Aujourd’hui les efforts sont récompensés. Après avoir passé quelques mois à distance, on s’est revu lors de mon deuxième voyage au Kenya. Par contre, je ne me sens pas prêt pour aller vivre là-bas pour un moment. Je me suis dit qu’il faut tout simplement préserver. Ça fonctionne et il faut avoir une histoire, un chemin de vie qui permet de fabriquer les outils d’adaptation indispensables. On aime les gens, mais en réalité deux personnes c’est souvent deux mondes, deux imprégnations émotionnelles différentes. Plus encore quand il y a deux cultures, tout dépend de la façon avec laquelle les fondements sont installés chez chacun. Je dois prendre du temps dans mes décisions, me questionner, vivre ce que j’ai à vivre, et mieux avoir pleins de remords que de continuer dans les regrets. Mais pour moi, cette aventure est restée tout à fait insoluble.

Vue du mont Kenya.
Crédit photo: Kenfack Dirane
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Commentaires

Aubin Sontia
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Très trole Mr c'est une histoire très important pour vous mais je pense quelque part là qu'il s'agit d'une vie privée et qu'elle devait être garder pour sois même.

Dirane Merlin Kenfack
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hahaha! c'est le blogging.On partage parfois des histoires surréalistes!

Mawulolo
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Le cœur ...

Dirane Merlin Kenfack
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Ah oui!